Anna Getaneh: “I think design house from Africa could be global”

Anna Getaneh thinks as long as African fashion has beautiful products, good position and market, it could be global. That is why she created the brand African Mosaique in order to put African fashion on spotlights. She is from Ethiopia and lives in South Africa. Since 15 years, she loves fashion. So, she transformed her passion into work. She participated in fashion shows in Africa, Paris and New-York. In Oman, she explains her concept. Interview.

Anna Getaneh, Creative Director of African Mosaique, a fashion house brand.

Sébastien Badibanga: What’s your fashion concept?

Anna Getaneh: Pan-African fashion. I defend fashion and system in tradition. I seek to commercialize my business in African countries that have no clue about fashion.

Why did you choose ethnic fashion?

I don’t want to call it ethnic fashion, because it is reducing it to something to ethnical and exotic. In Africa, It’s not considered like ethnic. I choosed African fashion because it’s something that I always loved and wore. In contemporary Africa, traditional clothing is much codified. That’s why I wanted to think about it like a designer. Pan-African fashion becomes an extension of my creativity; it is the prolongation of my background. I was looking for ways to develop the economy in Africa, notably create jobs, and for ways to expose Africa to the rest of the world. We can also do this in Africa because there are many talents in design. The challenge is not the creativity, but to find the demand and the industry.

Do you want your fashion to become a mirror of African culture?
I have one style. Every designer has his own style and inspiration. My concept has always been Pan-Africanism. I feel comfortable in Nigeria to Kenya, and in Zanzibar etc. What I want is to find the way to promote it, position it in the right platform in order to create something really unique for the outside world. Fashion is not necessarily coming to the west. It’s not a manufactory or a big factory. However, at the end of the day, fashion is fashion. So, if it’s beautiful, and affordable, people will buy everything. At the end of the day, we’ll make clothes. We want to be contemporary, competitive, and to expand in the global market.

Any goal?
We want to be successful (laugh) by working with African designers, talents, also manufactories. We’re looking for an African circle. Besides, African people are more global now and mobile. I’m not only looking for national clothes. We have more access now. We can live in others countries. We love wearing colors. So, fashion business can really work there.

During the conference, you said, fashion is not only french or italian brands. Do you think, African designers could create famous clothes as Japanese did?
Absolutely. I mean it could be African Mosaique or it could be another designer. I think design house from Africa could be global. In the 80’s, design was monopolized by the french and european industry. Moreover, Japanese came and they did a market. They’ve been there for 30 years. As long as you have beautiful products, you position it well, and market it well, there are a lot of things you can do. But, of course, it’s more difficult for us because at every new level we reach, more challenges await us. Design activity is not coming up with ideas. We need to have the right machines, means, and development. I think we don’t have to mind for that. We need to have more and more designers who are coming from Africa.

That’s why you sale – now – your clothes. To promote African fashion?
Yes. I always believed in it. I hope to be a fantastic platform to talk about others things which are also very important for me: the cover children in Africa, Job creation, the development. They’re also very important to me. But, at the end of the day, we also have beautiful products and our products are made by african artisans, by African textile companies. We are able to create contemporary clothes and exist in the international market.

Sébastien Badibanga

 

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Regina Miranda : « J’ai commencé à expérimenter la danse poétique et je me suis rendue compte que ça transformait la vie des gens et que ça les touchait personnellement. »

La danse, toute une philosophie

La danse poétique fait partie des arts créatifs. Car, elle permet aux individus de sensibilités ou de cultures différentes de dialoguer ensemble. Regina Miranda, chorégraphe new-yorkaise de renom, nous explique les vertus de cet exercice de relaxation dans le développement personnel des individus. Interview.

La danse poétique. Qu’est-ce que c’est ?

En fait, je pense que n’importe quelle danse peut être poétique. Dans le sens où ça te fait comprendre le sens des choses, en t’invitant à prendre un peu de recul. Et de relativiser en regardant ces choses qui te semblent importantes et en te demandant si elles le sont vraiment. C’est une invitation poétique. Cette invitation est d’abord et avant tout réalisée par les mouvements du corps. Vous savez, le même geste peut avoir différentes significations selon les cultures et les personnes de cultures différentes. Cette invitation est, donc, rendue possible par la danse poétique.

Dans quelle catégorie peut-on la classer ?

Je vois ma danse comme contemporaine. Ce n’est bien évidemment pas de la danse tradionnelle. Elle est influencée par l’environnement où j’habite (elle vit entre New-York et Rio de Janeiro, ndlr) et par les gens que je rencontre dans ma vie. Elle pose les questions suivantes : qu’est-ce qui est vraiment important en ce moment ? Quelle est la bonne invitation ? Nos invitations à communiquer en se servant de la danse poétique ont été bien accueillies par le public.

Il s’agit de rappeler aux personnes d’être créatives, présentes, de se parler et de faire attention aux autres. L’exercice de relaxation peut s’exprimer autrement que par la danse à partir du moment où on se base sur la même philosophie. Tout dépend de l’endroit où tu te trouves. On peut utiliser la même philosophie relationnelle de différentes manières. Nous avons été au musée de l’art moderne (de New-York, ndlr). Nous avons décidé  de travailler sur le visuel et l’architecture.

Pourquoi vous l’appelez exercice de relaxation ?

Oui, je l’appelle l’exercice de relaxation. Dans le sens où c’est un exercice que tu dois pratiquer tous les jours. Tu dois te rappeler tous les jours de ces choses pour se sentir bien dans son corps et bien dans son esprit. Par ailleurs, c’est l’exercice de la liberté car ce n’est pas codifié. Il n’y a pas une série de règles à respecter. Tu peux juste te concentrer sur un point précis. Chaque personne peut personnaliser la danse poétique à sa manière.

Peut-on la comparer à la philosophie ou au Taïchi ?

Je pense que c’est très philosophique. Tu n’es pas obligé de réussir un exercice. Ça n’a rien avoir avec l’excellence comme le Taïchi ou d’autres arts sportifs qui nécessitent d’atteindre un certain niveau. La danse poétique n’impose aucune réussite. Tu peux la pratiquer facilement. C’est accessible à tout le monde. N’importe qui peut l’exercer facilement. Cette danse est philosophique dans le sens où elle offre une autonomie d’action, et parce qu’elle véhicule ce message : tout le monde peut être créatif.

Est-ce que la danse poétique ressemble à la danse classique ?

Chez moi, peut-être, oui. Car, je suis une danseuse classique. Et j’aime ça. Même le hip-hop s’exprime de différentes façons selon les personnes. Tout dépend qui la pratique, professionnel ou amateur. Pour moi, je suis aussi bien une danseuse classique qu’une danseuse contemporaine. D’ailleurs, je continue de pratiquer les deux danses.

En outre, je suis chorégraphe pour des ballets et des films. J’ai commencé à expérimenter la danse poétique et je me suis rendue compte que ça transformait la vie des gens et que ça les touchait personnellement. En voyant l’impact que cet exercice de relaxation avait sur certaines personnes et sur moi-même, j’ai décidé de créer ma troupe.

Exercice de relaxation pour se sentir bien dans son corps et bien dans son esprit

NB : interview réalisée en anglais et traduite en français.

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La danse et le développement personnel font bon ménage

Le Sommet mondial des arts créatifs s’est tenu, du 28 au 30 novembre, au Royal Opera House de Muscat, la capitale d’Oman. Tout comme la peinture d’expression, le Jazz traditionnel ou la mode panafricaine, la danse poétique fait partie des arts créatifs. Car, elle permet aux individus de sensibilités ou de cultures différentes de dialoguer ensemble.

Regina Miranda et sa troupe s'échangent des ondes positives grâce à de la danse poétique. Le 28 novembre, au Royal Opera House de Muscat, Oman.

De la lumière dans une salle sombre de trois étages remplie de sièges rouges. Trois femmes sur les planches, d’un opéra de type occidental, en train de danser. Des mouvements qui ressemblent à s’y méprendre à de la danse classique. En toile de fond, de la musique classique qui tourne à plein tube. Ce show me replonge crescendo dans le film « Black Swan ». Et une question me taraude : est-on en train d’assister au remake théâtral de la fiction réalisée par Darren Aronofsky qui met en scène Nathalie Portman dans le rôle de danseuse étoile ? 

A mon grand dam, la réponse est non. C’est le premier jour du Sommet mondial des arts créatifs, organisé par l’Institut Aspen au Royal Opera House de Muscat, du 28 au 30 novembre. Et la troupe de Regina Miranda, chorégraphe new-yorkaise de renom, introduit cet événement par la danse poétique. Cette entrée en matière atypique peut paraître hasardeuse, elle est surtout murement réfléchie. C’est « une autre manière  d’introduire le sommet. », déclare Damien Pwono, directeur exécutif de l’Institut Aspen.

De la danse poétique. Cet exercice de relaxation, s’apparentant à de la danse classique sans être un sport, est en fait une philosophie relationnelle qui permet d’entrer en communication avec les autres, en utilisant l’énergie existant à l’intérieur de soi, de l’espace et du sol. « Le même geste peut avoir différentes significations selon les cultures et les personnes de cultures différentes », précise Regina Miranda. C’est pourquoi cette philosophie relationnelle vise à créer une synergie entre les individus de sensibilités ou de cultures différentes.

Regina Miranda et sa troupe s'échangent des ondes positives grâce à de la danse poétique. Le 28 novembre, au Royal Opera House de Muscat, Oman.

Un peu d’exercice ne fait pas de mal …

Pour ce faire, quelques exercices s’imposent. Ils ont tous pour but de favoriser l’interaction entre les personnes. En communiquant, elles peuvent échanger sur leur vie, leurs sociétés, leurs cultures, et par la force des choses, se trouver de points communs.

En premier lieu, il faut être présent, peu importe l’endroit où on se trouve, par le corps et par l’esprit. Puis, l’intérêt c’est d’identifier l’énergie qui se trouve à l’intérieur de soi et de de la personne qui se trouve à proximité, afin de communiquer avec elle. Cette philosophie relationnelle consiste, par ailleurs, à explorer les possibilités d’échange avec ce partenaire. Par exemple, en se touchant mutuellement les mains ou en lui confiant des informations intimes.

Pour être « à l’aise dans ses baskets », l’exercice de relaxation recommande l’utilisation de l’énergie se trouvant à l’intérieur de son corps, et par le biais de la calligraphie, parvenir à dominer l’espace et avoir le sentiment de voler. « Une fois que  c’est fait, vous aurez enfin ce courage qui vous permettra de réaliser des rêves que vous avez toujours voulu réaliser, mais vous n’avez jamais osé le faire. », souligne Regina Miranda. Tout compte fait, la danse poétique peut être considérée comme du développement personnel.

Interview à suivre …

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Le storytelling : planche de salut ?

Le 2e jour des débats du Sommet des arts créatifs de Muscat a été marqué par la session sur le storytelling

Dans le cadre du Sommet mondial des arts créatifs, une conférence sur le storytelling  s’est tenue le 29 novembre au Royal Opera House de Muscat. L’idée à retenir : la machine à raconter des histoires utilise le pathos pour générer de l’empathie afin de comprendre l’autre ou de favoriser l’adhésion à une opinion. La politique l’a presque toujours utilisée pour gagner le coeur des électeurs. La musique et la télévision en raffolent de plus en plus.

La diplomatie culturelle consiste à ouvrir un dialogue entre les différentes cultures. Pour ce faire, elle se sert de l’art. Mais aussi du storytelling. En d’autres termes : l’art de raconter des histoires empreintes d’émotion. De la petite histoire racontée par la grand-mère à ses petits enfants à l’état d’urgence décrété par George Bush au lendemain des Attentats du 11 septembre 2001, la machine à raconter des histoires a fait ses preuves en matière de transmission de messages.

En 2004, George Bush a repris à son compte le storytelling pour adresser une missive aux Américains : les terroristes islamistes sont contre notre civilisation. C’est pourquoi ils ont détruit les tours jumelles de New-York. Si nous ne réagissons pas immédiatement en faisant la guerre à tous les pays du monde abritant les terroristes, vous serez en danger partout et tout le temps. Sa stratégie de campagne, si narrativement racontée, a fait mouche. Il a été réélu pour un second mandat.

Le storytelling peut, à certains égards, être vertueux. La musique et la télévision s’en servent pour atteindre le grand public. Pas seulement !

Le storytelling à la rescousse des bonobos

Les bonobos, chimpanzés nains de face foncée plutôt claire, sont en voie d’extinction. Il n’en reste plus que 50 à 60.000 dans le monde, dont la majorité vit dans les forêts équatoriales de la République démocratique du Congo entre le fleuve Congo et la rivière Kasaï. Cette espèce singulière est menacée aujourd’hui à cause de la déforestation. Le gouvernement congolais, en collaboration avec une ONG américaine, a créé une réserve naturelle à Sankuru (dans la région de Kasaï) pour préserver ces singes qui se font de plus en plus rare.

Susanna Temescu défend la cause des bonobos. « Des musiciens, comme Papa Wemba et Peter Gabriel, ont contribué à la sauvegarde de cette espèce à la République démocratique du Congo et dans le monde entier. », indique la conseillère principale du Tanager Group. Pour ce faire, l’artiste congolais a écrit une chanson soulignant l’importance de la protection des bonobos. Même son de cloche du côté de l’ex-chanteur du groupe Genesis. Dans « Animal Nation », il pousse un cri d’alarme : laissez les bonobos parler. Pour le rockeur, « l’être humain a beaucoup à apprendre des animaux » (Le Matin). Dans le clip, on le voit en train de caresser ces singes.

Le storytelling joue au football

Si le storytelling peut permettre d’alerter sur la cause des bonobos. Il nous sert aussi à mieux nous comprendre. Dans ce cas, « l’histoire racontée a pour vocation d’apaiser les conflits (entre les peuples, ndlr) en mettant en exergue un message capital : nous avons tous les mêmes aspirations et les mêmes attentes. », souligne Lisa Consiglio. La directrice exécutive de l’Aspen Writer’s Foundation finance les petites histoires enregistrées pour la radio, et filmées pour la télé. Elles tournent toutes autour du ballon rond.

Pour Lisa Consiglio , si la série « Cosby Show a influencé les mentalités des Afro-américains, pourquoi le football n’influencerait pas les mentalités des citoyens du monde ? » Sa fondation organise des tournois de football dans le monde entier pour sensibiliser les jeunes sur l’importance de s’ouvrir aux autres sociétés. Au Népal, par exemple, elle a produit une vidéo sur une femme qui voulait devenir le premier entraineur femme de son pays. Et, ce film se demandait comment ses parents allaient le prendre et si la société – dominée par les hommes –  l’accepterait.

Le projet actuel de l’Aspen Writer’s Foundation c’est de créer une équipe de football dans laquelle évoluerait les réfugiers, les immigrés et les Iraniens. La deuxième composition reprend les deux premiers avec les Libyens. Pareille pour la troisième, qui remplace les Iraniens par les Saoudiens. Le but ? Faire réfléchir ces pays sur le traitement qu’ils réservent aux réfugiers et aux immigrés.

Au vu des conflits sociaux et ethniques qui existent encore dans le monde, le storytelling a des beaux jours devant lui. Même si un jour la planète se pacifie, les politiciens continueront à user et abuser de la machine à raconter des histoires pour gagner les élections.

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Diplomatie culturelle et réconciliation des peuples

Du 28 au 30 novembre, la diplomatie culturelle est au centre des débats du Sommet mondial des arts créatifs organisé par l’Institut Aspen au Royal Opera House de Muscat. Comment rapprocher et créer un dialogue entre les différentes cultures ? Durant ces trois jours, les intervenants ont recensé les initiatives permettant à la fois de développer l’industrie culturelle et de rapprocher les peuples. Les arts et les NTIC sont tant de moyens à exploiter.

Le Sommet mondial des arts créatifs organisé par l'Institut Aspen s'ouvre le 28 novembre au Royal Opera House de Muscat, à Oman.

La diplomatie culturelle est une forme de politique culturelle alternative instituée par les ONG et les fondations. Son but ? Se servir des arts créatifs – arts traditionnels, Design d’expression, danse poétique, mode ethnique – pour créer un dialogue entre les différentes cultures. Et les réseaux sociaux peuvent servir de plate-forme.

« Le rapprochement des différentes cultures peuvent contribuer à l’éducation des citoyens du monde. », déclare Hans d’Orville. Selon le directeur-adjoint de l’Unesco, la solution c’est de parvenir à une interaction entre la culture, l’économie, la technologie et les individus. « Les arts c’est une forme de moteur économique à travers le monde. », ajoute-t-il.

Le gouvernement américain semble miser sur la diplomatie culturelle pour aboutir à une fraternité internationale et une coopération pacifique entre les cinq continents. C’est en tout cas l’avis de Michael Paey. Barack Obama, lui-même, a parlé de « partenariat mondial. », souligne le directeur du département public pour la diplomatie et les affaires publiques. L’idée c’est de créer les nations amies.

Pour le président américain, le partenariat mondial s’impose dans la lutte contre le terrorisme. Lors de son discours de la veille du 10e anniversaire des commémorations des attentats du 11 septembre 2001, il a insisté sur la nécessité d’une lutte multinationale contre le terrorisme. C’est pourquoi « les Etats-Unis ont renforcé les partenariats et moyens pour gagner cette guerre contre Al-Qaïda », a précisé le locataire de la Maison Blanche. Donc, si l’Amérique cherche à encourager les échanges partout dans le monde via Internet et les réseaux sociaux c’est d’abord et surtout pour assurer sa sécurité intérieure.

Amir Dossal pense aussi que c’est possible de créer « une communauté internationale ». Pour ce faire, l’organisateur indien des forums sur le partenariat propose ces leviers : engager les jeunes de tous les pays et les faire travailler dans la culture. Selon lui, s’impliquer dans le développement de l’industrie culturelle les aiderait à mieux s’accepter et à mieux comprendre leurs différences culturelles mutuelles. En somme, un bon moyen de pacifier les relations entre les peuples.

Les intervenants débattent sur les enjeux du développement de l'industire culturelle

L’art de la communication

L’Arabie Saoudite est un pays très codifié. La liberté d’expression n’est pas acquise de droit. La princesse Reema Bandar Al-Saud a assisté au Sommet mondial des arts créatifs de Muscat. Elle tente de libérer la parole de ses compatriotes. Pour arriver à ses fins, Elle a créé un institut sur le design qui offre aux jeunes une tribune à travers les réseaux sociaux. Ils sont initiés à l’art pour exprimer le fond de leur pensée.

La danse aussi présente ses vertus relationnelles. En guise d’introduction des débats sur les arts créatifs, Regina Miranda – chorégraphe new-yorkaise – a performé de la danse poétique. Cet exercice de relaxation, s’apparentant à de la danse classique sans être un sport, est en fait une philosophie relationnelle permettant d’entrer en communication avec les autres, en utilisant l’énergie existant à l’intérieur de soi, de l’espace et du sol. Il s’agit des arts de la performance.

Regina Miranda - chorégraphe new-yorkaise - ouvre avec sa troupe le Sommet mondial des arts créatifs

Le Jazz de la réconciliation

American Voice compte, pour sa part, sur le Jazz pour rapprocher les peuples.  Le « Yes Academy Program » offre aux enfants défavorisés la chance et l’opportunité de réaliser leur rêve artistique. Par ailleurs, la radio soutient les voyages des étrangers aux Etats-Unis pour apprendre l’anglais et passer le toefl. Mais surtout, il adapte le Jazz aux musiques traditionnelles, comme afghanes, pour encourager le dialogue culturel.

Ces initiatives culturelles ne garantissent pas forcément la paix dans le monde. Elles ont, au moins, le mérite de favoriser le dialogue interculturel entre les différents peuples.

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Le sommet mondial des arts créatifs de Muscat

Le 1er débat du Sommet mondial des arts créatifs, le 28 novembre à Muscat

Pour la première fois, l’Institut Aspen organise le Sommet mondial des Arts créatifs à Muscat, la capitale du Sultanat d’Oman. Au programme : comment développer les industries culturelles dans un contexte de crise. Du 28 au 30 novembre, les intervenants ont détaillé les initiatives mises en place pour populariser la culture et sensibiliser le grand public sur le développement durable.

Après Paris et Madrid, le Sommet des arts créatifs a eu lieu à Muscat du 28 au 30 novembre au Royal Opera House de Muscat. Durant trois jours, des artistes, designers, chefs d’entreprises, et autres promoteurs de l’art  – en provenance des cinq continents – ont pris la parole pour expliquer en quoi leur initiative culturelle permet de créer un réseau de conversation intercommunautaire et mondial.

L’institut Aspen a organisé ce sommet en partenariat avec le Royal Opara House de Muscat. La fondation a fait de la diplomatie culturelle, par le biais des arts créatifs – arts traditionnels, Design d’expression, danse poétique, mode ethnique, les réseaux sociaux etc. – son cheval de bataille depuis 16 ans d’existence. L’idée c’est de célébrer l’héritage culturel comme dynamiteur des frontières.

Ainsi, elle finance et soutien des projets culturels dans le monde entier. L’art peut contribuer au rapprochement des peuples. C’est pourquoi, l’Institut Aspen crée des événements  pour débattre de nouveaux enjeux de l’industrie culturelle. Il s’agit de réfléchir sur plusieurs thèmes : levée de fonds, marché, démocratisation de la culture.

Pourquoi avoir choisi Muscat ? Car, son opéra flambant neuf – ouvert au public le 12 octobre 2011 – s’est doté d’un département entièrement consacré à la diplomatie culturelle. Ce haut-lieu de la culture a pour ambition de « promouvoir la musique traditionnelle, dans l’ordre de créer une interaction entre les différentes cultures et ouvrir les portes de l’Opéra à toutes les strates de la société », indique H.H. Sayyid Kamil, le secrétaire général du cabinet du Premier ministre.

Un ballet coréen s’est produit le soir même dans une salle – de style arabe – qui n’a rien à envier aux opéras français.

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Edito : l’ère de la diplomatie culturelle a sonné

La diplomatie culturelle est le thème central qui sert de pierre angulaire de nos débats lors du Sommet mondial des arts créatifs, organisé par l’Institut Aspen du 28 au 30 novembre 2011 à Muscat, dans le Sultanat d’Oman.

Damien Pwono, Directeur exécutif à l'Institut Aspen, ouvre le Sommet mondial des Arts créatifs

De quoi on parle ? La notion de diplomatie culturelle est quelque peu méconnue en France. C’est une forme de politique culturelle alternative instituée par les ONG et les fondations. Son objet ?  Se servir de l’art, ou plutôt des arts créatifs – arts traditionnels, musique et peinture, design d’expression, danse poétique, mode ethnique, réseaux sociaux culturels  – pour créer un dialogue entre les différentes cultures du monde.

Il s’agit de mettre en relation les peuples, par le biais de l’art, afin qu’ils s’acceptent mutuellement. S’ouvrir à l’autre c’est aussi s’ouvrir à soi-même. Cela permet de comprendre que nos réalités sont les mêmes que ceux de nos voisins vivant dans les cinq continents de la planète.

L’Institut Aspen organise des conférences, séminaires et événements culturels à travers le monde. Notre but est d’initier les individus aux vertus universalistes des arts créatifs. Notre travail consiste à transformer l’art en moteur de la paix entre peuples, fussent-ils ennemis.

Le Sommet mondial des arts créatifs, organisé au Royal Opera House de Muscat, passe en revue les initiatives mises en place afin de parvenir à une nation internationale d’amis. Nous promouvons, en outre, tous les moyens de communications pouvant servir d’intermédiaire entre les « civilisations » : l’Internet, le web 2.0, Facebook, etc.

L’interaction entre les citoyens du monde passe aussi par les voyages, afin de se familiariser aux cultures étrangères. Comme l’a si bien dit Montaigne, « les voyages forment la jeunesse ».

Dans notre démarche, nous ne cherchons en aucune façon à concurrencer les gouvernements. Au contraire, toutes les forces en présence sont les bienvenues.

Damien Pwono

Directeur exécutif, Institut Aspen

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